Les métiers liés au digital, à la data et au CRM tirent leur épingle du jeu, tandis que les fonctions créatives ou généralistes subissent une pression sur les salaires.
Les rémunérations dans les métiers du marketing et de la communication restent, en 2025, relativement stables, mais derrière cette apparente constance se cachent des disparités marquées. C’est ce que révèle le « Guide Salarial » publié par LHH Recruitment Solutions en ce mois de juin 2025, basé sur les données de Compass, l’outil d’analyse du groupe Adecco.
Certaines expertises tirent clairement leur épingle du jeu : les profils orientés data, marketing digital ou encore CRM sont les plus recherchés, et cela se traduit directement sur leur fiche de paie. À titre d’exemple, un analyste en marketing digital perçoit une rémunération médiane de 57 191€/an, contre 52 015€/an pour un analyste social media, soit un écart de près de 10%.
À l’inverse, les fonctions plus généralistes ou à dominante créative (communication corporate, éditorial, événementiel) sont aujourd’hui plus saturées. Résultat : la pression est à la baisse sur les salaires. Les entreprises privilégient désormais les profils polyvalents, agiles, capables de naviguer entre brand et performance, entre tech et créa.
Les postes de management, quant à eux, restent principalement pourvus en interne, signe d’une certaine fermeture du marché à ces niveaux de responsabilité. Toutefois, face à une pénurie persistante de compétences sur certains métiers, les entreprises savent se montrer flexibles sur les packages proposés. La rémunération devient alors un levier stratégique d’attractivité et de fidélisation.
En somme, le marché s’équilibre entre rareté des talents, montée en puissance des compétences hybrides, et réalités budgétaires. Pour les professionnels français du marketing et de la communication, mieux vaut désormais miser sur la spécialisation… Sans négliger l’agilité.
Grille des salaires 2025 de 19 métiers dans le marketing et la communication en France
Fonction | 1er Quartile | Médiane | 3ème Quartile |
---|---|---|---|
Analyste études de marché | 49 451 € | 55 311 € | 61 540 € |
Analyste marketing | 49 845 € | 55 471 € | 62 247 € |
Analyste marketing digital | 50 191 € | 57 191 € | 63 118 € |
Analyste réseaux sociaux | 43 676 € | 52 015 € | 59 266 € |
Assistant marketing | 24 417 € | 31 577 € | 34 221 € |
Chargé de communication | 52 269 € | 58 200 € | 66 446 € |
Directeur de la communication | 122 893 € | 140 489 € | 161 560 € |
Directeur des études de marché | 89 531 € | 99 915 € | 115 355 € |
Rédacteur de contenu numérique | 55 218 € | 62 170 € | 70 725 € |
Responsable affaires publiques | 102 259 € | 114 522 € | 129 953 € |
Responsable communication | 64 712 € | 74 711 € | 88 714 € |
Responsable études de marché | 65 943 € | 75 249 € | 82 022 € |
Responsable marketing | 74 511 € | 81 915 € | 90 898 € |
Responsable publicité | 69 609 € | 78 738 € | 91 714 € |
Responsable relations publiques | 62 198 € | 74 694 € | 92 315 € |
Spécialiste affaires publiques | 66 744 € | 72 738 € | 82 290 € |
Spécialiste communication/marketing | 40 181 € | 44 036 € | 48 529 € |
Spécialiste marketing e-commerce | 42 868 € | 48 275 € | 53 824 € |
Spécialiste relations publiques | 53 357 € | 60 642 € | 67 458 € |
Dans le contexte de cette grille salariale, un quartile est un indicateur statistique qui permet de découper la distribution des salaires en quatre parties égales. Voici ce que signifient les trois quartiles mentionnés dans le tableau ci-dessus :
- 1er Quartile (Q1) : 25% des personnes gagnent moins que ce montant, et 75% gagnent plus. C’est une estimation du bas de la fourchette salariale, en dehors des cas extrêmes.
- Médiane (Q2) : 50% des personnes gagnent moins, 50% gagnent plus. C’est le salaire « typique » du poste, qui reflète le cœur du marché.
- 3ème Quartile (Q3) : 75% des personnes gagnent moins, 25 % gagnent plus. Il représente le haut de la fourchette, avant les salaires les plus exceptionnels.
Ces repères donnent donc une vision réaliste des salaires pratiqués en France, en excluant les cas très atypiques (extrêmement bas ou très élevés).